Saint-Hilaire-en-Woëvre, [Saint-Hilaire-en-Woëvre], maison forte de Butgnéville (Meuse)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

Copyright 2020

Le village de Butgnéville, attesté en 915 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Vanne de Verdun, est construit sur les terres incultes et imperméables de la plaine de la Woëvre, en bordure du ruisseau du Montru, affluent du Longeau dans lequel il se jette quelques centaines de mètres au nord. Dépendant de la prévôté d'Harville, donc du chapitre de la cathédrale de Verdun, Butgnéville devient sans doute le siège d'une avouerie capitulaire, dès que les seigneurs de Latour-en-Woëvre abandonnent leurs titres d'avoués du ban d'Harville. La maison forte qu'ils y occupaient, est rasée, en 1310, au cours d'un conflit qui les oppose aux comtes de Bar. Cette destruction marque la fin d'un lignage dont le déclin était annoncé dès la seconde moitié du XIIIe siècle.

La plate-forme de la "La Moutte", située à 300 mètres au sud du village, culmine à 217 mètres. Endommagée par les bombardements de la première guerre mondiale, elle se présentait alors sous la forme d'un tertre quadrangulaire, aux angles émoussés, d'environ 50 mètres de côté. Elle était surélevée de moins de deux mètres par rapport à la prairie marécageuse avoisinante qui devait, en plus des fossés à peine visibles, constituer l'essentiel de son système de défense.

55 457

XIII - XIV s.

seigneurial

urbain

Charles Kraemer, L'habitat seigneurial fortifié dans le Verdunois méridional au Moyen Âge, Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Michel Bur, Nancy, Nancy 2, 1995.