Bezaumont, Marivaux, maison forte (Meurthe-et-Moselle)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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La terre de Bezaumont est une dépendance de la châtellenie de Dieulouard, possession des évêques de Verdun. Dès le milieu du XIIIe siècle, un lignage de chevalier y possède une exploitation agricole au lieu-dit Marivaux. Une maison seigneuriales est bâtie avant 1328 à côté des bâtiments agricoles. Par la suite, avant 1467, la famille d'Ysorey fortifie cette demeure. A l'époque moderne, la maison forte change de mains à plusieurs reprises, au profit des la Tour de Woëvre d'abord, puis des bénédictins anglais de Dieulouard qui perdent ce bien à la Révolution.

Située à 400 m au nord de l'église de Bezaumont, la maison forte, accrochée sur le flanc oriental de la Côte de Moselle, est un remarquable observatoire sur la vallée. Les plans anciens livrent une bonne idée de l'allure générale qu'avait cette forteresse avant son abandon définitif depuis 1914. Une enceinte extérieure de 65 x 80 m était munie de deux tours d'angle au nord-ouest et au sud-ouest. Au sud, un vaste corps de logis s'appuyait sur toute la courtine (65 x 5 m). A l'intérieur , une maison tour, carrée, munie de deux tours dans les angles nord-est et sud-ouest abritait deux grandes salles orientées est-ouest. Ce bâtiment de petits moellons calcaire, recouvert de crépi, est partiellement conservé. La tour nord-est garde 4,50 m d'élévation pour un diamètre interne de 2,5 m. A l'opposé la tour sud-ouest ne mesure plus que 1,5 m de haut. Un pan de mur offre encore de belles ouvertures de tirs pour arquebuses du XVI-XVIIe siècle.

54 072

XIII - XVIII s.

seigneurial

rural

Gérard Giuliato, Châteaux et maisons fortes en Lorraine centrale, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. DAF, 33, 1992.