Forbach, château du Schlossberg (Moselle)
Créateur
Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine
Date
2018
Droits
Copyright 2020
Identifiant
Presentation du Site
Le château de Forbach est assis au sommet d'un mamelon rocheux à 305 m de hauteur, surplombant la ville de 70 m. Il est détaché du reste du plateau gréseux par l'érosion. Le sommet de cette proéminence est constitué par un poudingue de faible puissance, surmonté de bancs de grès rose.
En 1436, le site revient en fief à Arnold VI de Sierck. C'est sous son autorité que l'on édifie un nouveau château - remplaçant une première structure apparue aux XI-XIIe siècles - et notamment le donjon massif qui le domine.
Le donjon est un rectangle de 15,60 m de long sur une largeur conservée au mieux de 3,20 m. Les meilleures élévations atteignent 6 m. Le grès rose du substrat rocheux présente une texture fine et pulvérulente que nous retrouvons sur les pierres du parement. La grande régularité des modules et la qualité de la maçonnerie, mais aussi l'usure de la pierre de grès, ne permettent pas de remarquer de traces évidentes de montage. Néanmoins, les pierres sont dressées sur au moins cinq faces, ce qui permet un assemblage de la maçonnerie avec des joints fins.
L'ensemble des élévations extérieures présente une mise en œuvre soignée et régulière, ne nécessitant pas d'assises de réglage caractérisées. La longueur des pierres varie relativement peu d'une assise à l'autre. Ainsi, les assises plus fines sont composées de modules ayant un ratio longueur / hauteur plus important que les autres. Au final, la longueur des pierres n'est pas liée à la hauteur d'assise. Cela nous donne donc des surfaces de parement différentes selon les assises, et surtout des poids très variables, allant de 38 à 280 kg pour la plus imposante. Le problème de la manutention par des hommes semble donc n'avoir pas été pris en compte dans le choix des gabarits. Ce sont les hauteurs de bancs qui conditionnent les hauteurs d'assises. Le poids moyen des pierres du parement externe (130 kg) oblige une manutention par deux hommes. Mais l'acheminement des pierres sur leur lit de pose ne s'est vraisemblablement pas effectué par portage: soit les pierres sont montées par une sapine ou un engin de levage intégré à l'échafaudage; soit elles le sont en passant sur l'épaisseur du mur (4 m), qui devient ainsi un espace de travail à part entière.
À l'intérieur du donjon, deux parements se distinguent. Le premier présente la même régularité que sur les élévations extérieures. Le second type de parement est de qualité moindre. Il ne semble pas qu'il faille pour autant y voir la traduction d'un phasage. En effet, les départs et vestiges de voûte du rez-de-chaussée sont visibles aussi bien sur le premier parement que sur le second. L'analyse des mortiers permettra de confirmer cette hypothèse.
Les élévations du donjon ne présentent apparemment pas de trous susceptibles d'avoir abrité des boulins. Quelques empochements de petite taille repérés sur le parement interne soigné suggèrent l'ancrage d'un échafaudage, mais plutôt lors d'une phase de reprise que lors de l'édification. (Relevé et étude: Cédric Moulis)
Departement
Commune
Code INSEE
57 227
Numero du Site
Jalons Chronologiques
XI - XVII s.
Nature du Site
civil et seigneurial
Environnement
urbain
Thematique Principale
Thematique Secondaire
Operateur
Collection
Citer ce document
Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine, “Forbach, château du Schlossberg (Moselle),” IMAGE, consulté le 1 décembre 2024, https://image.hiscant.univ-lorraine.fr/ark%3A/67375/MGZ5t5DCZQRF.