Argers, plate-forme (Marne)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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Le château d'Argers apparaît dans les textes au XIIIe siècle sous le qualificatif de "meson" (maison). Le pouillé du diocèse de Châlon-sur-Marne de 1405 apporte une précision en évoquant la chapelle castrale dédiée à Saint-Georges : "capellania Sancti Georgii domus fortis de Argeriis[...]De presentatione domini de Argieriis et heredum suorum corpore descendentium...". L'édifice est à nouveau mentionné dans un aveu et dénombrement du début du XVIe siècle : "le siège d'une maison ou ilsouloit avoir forte maison, cloz de fossez entour, entre basse cour et certain grand jardin". La tradition historiographique place en général sa destruction lors de la prise de Sainte Ménéhoulde par les Espagnols et le château est mentionné en ruine en 1653 (Barthélémy, Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne, t.2, 1862, p. 149).

Le site, situé à 200 m à l'est de l'église, en sortie de village, présente des vestiges ténus. Dans un pré marécageux situé en contrebas de la route, deux buttes quadrangulaires hautes de 1 m, séparées par un léger fossé large de 8 m, attestent de l'emplacement du château. La première plate-forme, au sud , mesure à la base 45 x 80 m pour 28 x 60 m au sommet ; la seconde au nord 35 x 78 m à la base pour 21 x 57 m au sommet. Aucun autre élément tangible ne subsiste de ce château.

51 015

XIII - XVII s.

seigneurial

rural

Michel Bur, Vestiges d'habitat seigneurial fortifié en Champagne centrale, Inventaire des sites archéologiques non monumentaux de Champagne, 3, Reims, ARERS, coll. Cahiers des lettres et sciences humaines de l'Université de Reims, 1987.