Saint-Mihiel, bourg (Meuse)
Créateur
Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine
Date
2018
Droits
Copyright 2020
Identifiant
Presentation du Site
Née au haut Moyen Âge d'une curtisblottie, à la croisée de deux grands axes de communication, autour d'une église et de son aître (cimetière) Saint-Mihiel doit son essor au déplacement, vers 820, entre elle et la Meuse, d'une abbaye bénédictine établie quelques décennies auparavant au fond d'un vallon sylvestre. L'importance stratégique de ce lieu de passage qui n'avait pas échappé aux religieux, est probablement la raison essentielle qui pousse la comtesse Sophie de Bar à s'imposer comme avouée de cette terre d'église, en construisant, vers 1089, un château. Juché sur une hauteur qui domine d'environ 35 mètres le fond de vallée, ce château, dont l'emprise était limitée par le relief naturel abrupt et par un fossé toujours visible, surveillait les voies de communications et le marché. Il est détruit en 1111 ainsi que le bourg satellite de l'abbaye lors d'une guerre qui oppose l'évêque de Verdun à Renaud de Bar et c'est à l'occasion de sa reconstruction que le bourg est castralisé, c'est-à-dire enfermé dans une enceinte topographiquement indissociable du château et commandé par lui. Son existence n'est pourtant certaine que vers 1250, lorsque les bourgeois sont tenus de payer l'aide pour l'entretien des murailles et qu'un nouveau quartier, la neuve ville de la Halle, est décrété au nord de l'abbaye et à proximité du pont franchissant la Meuse, sur une terre appartenant aux religieux. Il est rapidement peuplé par des drapiers de Verdun, attirés par les privilèges comtaux et abbatiaux, et loti selon quatre rues qui soulignent le périmètre de La Halle. Saint-Mihiel ne connaîtra plus de réelle évolution topographique. Le XVIIe siècle voit la destruction d'une partie de ses fortifications
Departement
Commune
Code INSEE
55 463
Numero du Site
Jalons Chronologiques
XII - XXI s.
Nature du Site
civil
Environnement
urbain
Thematique Principale
Thematique Secondaire
Bibliographie
Charles Kraemer, "Genèse et développement des bourgs castraux aux confins du Barrois et du Verdunois (XIe-XVIIIe s.)", in : Michel Bur, Aux origines du second réseau urbain. Les peuplements castraux dans les pays de l'Entre-Deux : Alsace, Bourgogne, Champagne, Franche-Comté, Lorraine, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre. Actes du colloque de Nancy 2, 1er-3 octobre 1992, Nancy, PUN, coll. Archéologie et histoire médiévales, 1993, p. 189-222.
Charles Kraemer, L'habitat seigneurial fortifié dans le Verdunois méridional au Moyen Âge, Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Michel Bur, Nancy, Nancy 2, 1995.
Hélène Duval, Yvan Ferraresso, Charles Kraemer et alii, "Saint-Mihiel (Meuse)", in : Hénigfeld Yves, Masquilier Amaury dir., Archéologie des enceintes urbaines et de leurs abords en Lorraine et en Alsace (XIIe-XVe s.), Dijon, SAE, RAE, 26e supplément, 2008, p. 239-260.
Collection
Citer ce document
Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine, “Saint-Mihiel, bourg (Meuse),” IMAGE, consulté le 6 novembre 2024, https://image.hiscant.univ-lorraine.fr/ark%3A/67375/MGZrXSczzKZt.