Villers-sous-Pareid, le château, maison forte (Meuse)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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Édifié à l'écart de toutes les grandes voies de communications antiques et actuelles, à 1 kilomètre au nord-est de Pareid, sur les terres riches et fertiles de la plaine de la Woëvre, Villers-sous-Pareid est un petit village à vocation essentiellement agricole. Villers, en latin villare, dérive de villa et désigne, généralement après l'An Mil, un écart ou hameau relevant d'un domaine plus vaste. En 952 Villa-Paridumest la première mention de cette agglomération tandis que "Villers" la désigne pour la deuxième fois au début du XIIIe siècle. Il faut attendre 1276 pour qu'elle soit à nouveau associée à Pareid sous la forme "Villers-deles-Parres".

Les seigneurs de Villers sont les vassaux des seigneurs Apremont. Ce sont eux, en effet, qui les chasent en échange d'un devoir de garde au château de Conflans, lequel est d'ailleurs rentré dans le Barrois, dès 1277, en pariage avec le Luxembourg. C'est donc du comte de Bar qu'ils reprennent, en 1332, leurs terres et maisons de Villers et au château de Lachaussée qu'ils doivent désormais trois mois de garde. Leur maison forte fut probablement construite par Boémond, premier personnage de ce lignage, sur une terre où il ne possède, encore en 1216, que des cultures.

Les vestiges de la maison forte, encore visibles au XIXe siècle, furent complétement détruits durant la première guerre mondiale. Aujourd'hui l'emplacement, au sud-ouest du village, est occupé par un hangar agricole.

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XIII - XVI s.

seigneurial

rural

Charles Kraemer, L'habitat seigneurial fortifié dans le Verdunois méridional au Moyen Âge, Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Michel Bur, Nancy, Nancy 2, 1995.