Manre, motte (Ardennes)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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Manre apparaît dans les textes au début du XIe siècle avec la mention de la potestasdu lieu. Au début du XIIIe siècle un lignage local de chevalier est attestée. En 1273, le comte Henri de Grandpré est en conflit avec les habitants de Manre, "en la chestellerie haute" et obtient des bourgeois une redevance individuelle de 20 deniers puor la construction d'une enceinte collective.

La forteresse est occupée au cours de la guerre de Cent Ans et n'est libéré qu'après paiement des Routiers par le comte de Rethel. En 1451, un dénombrement évoque " le chastel et les fossez de Manre comme ils se comportent nsensemble els villes dudit Manre et de Vieux et toutes haute justice ...". On retrouve encore cette fortification dans les dénombrements du XVIIe et XVIIIe siècles. En 1761 "le château et maison seigneuriale dudit Manre, entourée de fossez, lma basse courre dans laquelle sont les écuries et grange dependantes dudit château avec le jardin potager et verger pareillement entourés d'eau...".

La motte se situe en bordure du village, à 180 m à l'est de l'église. L'ouvrage de terre circulaire, haut de 5 m pour 70 m de diamètre à la base et 50 à 55 au sommet se situe à la confluence de l'Alin et de la rivière de la Tannerie. Ce reliefa été endommagé lors de la Première guerre Mondiale. Il pourrait s'agir à l'origine d'une enceinte circulaire dont la partie intérieure fut partiellement comblé. La motte est iosolée par un fossé large de 7 à 16 m doublé à l'est par les deux cours d'eau. A l'ouest, le village et l'église profite d'une enceinte mentionnée au XIIIe siècle.

08 271

XI - XVIII s.

seigneurial

rural

Michel Bur, Vestiges d'habitat seigneurial fortifié du Bas-Pays Argonnais, Inventaire des sites archéologiques non monumentaux de Champagne, 1, Reims, ARERS, coll. Cahiers des lettres et sciences humaines de l'Université de Reims, 1972.