Dombasle-sur-Meurthe, maison forte (Meurthe-et-Moselle)

Créateur

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

Date

2018

Droits

Copyright 2020

Presentation du Site

Dombasle se trouve au confluent de la Meurthe et du Sanon, sur une modeste terrasse alluviale (altitude : 213 m) dominant de 2 m le cours du Sanon. Un jardin public occupe l'ancien site castral à 80 m au nord de l'église. Les derniers vestiges furent rasés en 1956 pour redresser la route allant à Sommerviller.
Plusieurs seigneuries y existaient conjointement au Moyen Age. Le prieuré de Saint-Gorgon de Varangéville, dépendant de Gorze, détenait la seigneurie de Lavaul ou Laval. Le prieuré Saint-Don en possédait une autre beaucoup plus modeste. La seigneurie laïque, relevant à partir de 1048 du duché de Lorraine, portait le nom de "Ban de Lamont" et plus tard de "Ban des seigneurs".
Dès 1070, un lignage d'alleutiers prit le nom de Dombasle. Ses représentants apparaissent dans des actes de donation aux abbayes de Beaupré, Senonnes, Clairlieu. La filiation entre ces personnages et Jeanne de Dombasle, héritière unique de la seigneurie, n'a pu être établie clairement. Jeanne épousa, avant octobre 1225, Henri de Salm, fils cadet du comte Henri II, et fut la souche d'un second lignage. Une maison forte ne tarda pas à apparaître. Elle fut vraisemblablement l'oeuvre d'Henri (meurt en 1240). La lignée directe s'interrompit avec Jean de Dombasle (1395) dont les deux filles se partagèrent les biens familiaux. Margueurite fit passer une partie de la seigneurie dont la Motte, entre les mains des sires de Lucy. Le décès de Vary II de Lucy, en 1568, provoqua une nouvelle division au bénéfice de ses soeurs. Par Eve, les sires de Haraucourt-Chambley héritèrent de l'essentiel. Un tiers échut à la famille de Lutzelbourg-Fléville. Au XVIIe siècle les Haraucourt possédaient toujours le château de la Motte. Odette reçut le reste de la seigneurie et transmit ses droits aux sires de Thuillières. Ceux-ci, aprés 1400, se scindèrent vraisemblablement en deux branches qui édifièrent un grand château et une petit château au pied de la Motte. Avant 1450, les deux frères Thiébaut et Liebaut de Thuillières vendirent leurs droits sur ces édifices à Ferry de Savigny. En 1481, les autres co-seigneurs, Etienne, Nicolas et Jean-Luis de Thuillières acquirent la part de Ferry II de Savigny sur le petit château et en devinrent seigneurs seuls. En échange, ils permirent à Ferry II de détenir à lui seul le grand château.
Au milieu du XVIIe siècle, le petit château devint la propriété d'une certaine Madame de Florainville dont la parenté avec les précédents seigneurs reste obscure. Cet anthroponyme ne tarda pas à désigner l'ensemble formé par le petit et le grand château. En 1756, A. Calmet ne signale plus que deux châteaux, celui de Florainville et celui de la Motte. A la Révolution, le château de Florainville disparut. Celui de la Motte fut transformé en brasserie et, vers 1950, la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port céda les vestiges à la commune.

Departement

Code INSEE

54 159

Numero du Site

Jalons Chronologiques

XIII - XVIII s.

Nature du Site

seigneurial

Environnement

urbain

Thematique Principale

Thematique Secondaire

Bibliographie

Gérard Giuliato, Châteaux et maisons fortes en Lorraine Centrale au Moyen Âge (Xe-XVe s.). Inventaire archéologique et historique, Thèse de doctorat de IIIe cycle en Histoire médiévale sous la direction de Michel Bur, Nancy, Université de Nancy II, 1984.
Gérard Giuliato, Châteaux et maisons fortes en Lorraine centrale, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. DAF, 33, 1992.

Operateur

Collection

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Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine, “Dombasle-sur-Meurthe, maison forte (Meurthe-et-Moselle),” IMAGE, consulté le 25 décembre 2024, https://image.hiscant.univ-lorraine.fr/ark%3A/67375/MGZTtTkm19xH.

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