Amance, enceinte urbaine (Haute-Saône)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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Amance est constitué de trois noyaux de peuplement antérieur au château. Celui-ci est bâti à la fin du XIIIe siècle suite à un traité de pariage entre la comtesse de Bourgogne, Alix de Méranie, et l'abbaye voisine de Faverney dont Amance est une dépendance. Cette possession des comtes échoue, après bien des contestations, à la branche cadette comtale incarnée par Jean de Bourgogne, frère du comte Othon IV. L'enceinte est probablement son oeuvre ou celle de son fils ou petit-fils. La terre passe ensuite entre les mains du lignage de Neufchâtel qui le garde en sa possession jusque au début du XVIe siècle. L'appartenance a cette famille est encore visible sur ce bâtiment qui porte les armes de la branche cadette de Neufchâtel-Montaigu.

La tour qui subsiste, à l'ouest, en bordure de la rivière est le dernier vestige de l'enceinte, véritable survivant si l'on considère que sa démolition était prévue dans les années 1960s. L'essentiel de l'enceinte fut démantelé lors de la guerre de Trente Ans (appelé guerre de Dix Ans en Franche-Comté), et les vestiges en ont été démontés peu à peu au XVIIIe et XIXe siècle. A l'inverse, la tour occidentale fut conservée en raison de son utilisation comme dépendance d'une chapelle construite à proximité au XVIIe siècle.

70 012

XIV - XVII s.

civil et seigneurial

rural

Vianney Muller, Prospections thématiques sur les châteaux comtois des Neufchâtel-Bourgogne, Rapport d'opérations archéologiques 2010, [Nancy], PAU, 2010.