Fléville-devant-Nancy, château (Meurthe-et-Moselle)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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A l'extrême fin du XIIIe siècle, en 1298, le duc de Lorraine Ferri III cède aux enfants de Guillaume d'Ormes de Chavigny, la terre de Fléville en échange de leurs biens sis à Xirocourt et d'un service de garde à Nancy. Le château apparaît peu après dans les textes et on conserve le souvenir d'un vieux château dont la grande tour constitue probablement le dernier témoignage. A la Renaissance, Nicolas de Lutzelbourg, de retour des guerres d'Italie où il appuie le duc Antoine, entreprend la construction d'une nouvelle demeure dans le goût du temps. Ce château est achevé en 1533 et reprend les principales caractéristiques des constructions de la première Renaissance française.

Le site est implanté dans une dépression marneuse, au nord du village de Fléville. Une basse cour trapeoïdale, occupée par des construction du XVIIIe siècle occupe la moitié sud de cet espace. Au nord, de l'autre côté d'un fossé asséché vers 1785, se trouve la cour d'honneur du château Renaissance. L'ensemble est constitué d'un corps principal orienté est/ouest et muni de deux tourelles circulaires aux angles septentrionaux et d'une avancée rectangulaire, au milieu de la façade, abritant l'escalier et la chapelle castrale. Deux ailes se déploient ensuite vers le sud, achevées par une tour circulaire à l'est et par la grande tour médiévale à l'ouest.

Cette dernière tour constitue un vestige des derniers vestiges du château et l'on distingue nettement, à son sommet, les éléments d'une défense sommitale. Au nord, un vaste parc est aménagée, à la française au XVIIIe siècle par l'artiste lorrain Gervais, puis, au siècle suivant, en parc anglais.

54 197

XIV - XX s.

seigneurial

rural

Gérard Giuliato, Châteaux et maisons fortes en Lorraine centrale, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. DAF, 33, 1992.