Blanzée, tour fortifiée (Meuse)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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À 9 km au sud-ouest d'Étain, Blanzée est une petite localité située dans la zone fertile de la Woëvre, entre Châtillon-sous-les-Côtes, au sud, et Moranville, au nord.

L'histoire de ce fief du temporel épiscopal de Verdun, se résume, pour l'essentiel, à celle de ses seigneurs. Deux lignages se distinguent. Le plus ancien est lié à la famille verdunoise des La Porte. Il apparaît, en 1241, avec Pierre Pallars qui tient de l'évêque une maison à Blanzée, incluse, dix ans plus tard, dans l'héritage de son neveu, Jean Chaillars, bourgeois de Verdun. Le second lignage est d'origine rurale. Son premier représentant connu, Girard le Borgne de Moulainville, est dit chevalier de Blanzée. Sa fille, épouse un cadet de la famille de Génicourt qui engage, par deux fois en 1268 et en 1269, une rente sur sa seigneurie à l'évêque de Verdun. Cette opération lui permet de récupérer la maison forte de Blanzée, autrefois fief de Jean Chaillars. En 1431, un autre seigneur de Blanzée se met au service de l'évêque dans la guerre qui l'oppose à son chapitre. Enfin, en 1465, Jean de Blanzée, écuyer, est seigneur en partie de Moranville, situé à quelques kilomètres au nord du village éponyme.

La résidence seigneuriale n'est aujourd'hui plus visible, mais il reste encore, à l'ouest du village, son assise ceinte d'un fossé comblé mis en évidence par une végétation aquatique. L'unique représentation, en plan, de la maison forte de Blanzée est donnée par une planche du cadastre de cette localité. Il s'agît d'un bâtiment presque carré, d'une dizaine de mètres de côté occupant le centre d'une plate-forme elle-même carrée, de 20 mètres de côté. L'ensemble est ceinturé, au sud, à l'ouest et au nord, par un fossé large, au plus, de 12 mètres.

55 055

XIII - XIV s.

seigneurial

urbain

Charles Kraemer, L'habitat seigneurial fortifié dans le Verdunois méridional au Moyen Âge, Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Michel Bur, Nancy, Nancy 2, 1995.